Comment les autoroutes préparent la mobilité de demain
A l’heure où l’on nous parle de transition écologique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les autoroutes doivent impérativement prendre le virage d’une mobilité plus verte. C’est ce que fait Vinci Autoroutes en développant son concept d’autoroute bas carbone et en pariant constamment sur les énergies renouvelables et les technologies de demain à l’image de l’hydrogène.
 
Mobilité durable, covoiturage, énergies renouvelables, réductions de gaz à effet de serre… ces dernières années, de nouveaux mots ont fait leur apparition dans le secteur des transports, preuve que les utilisateurs et les entreprises de ce secteur tiennent à prendre part à la transition écologique. Les sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) ont particulièrement compris qu’elles avaient un rôle important à jouer, car leurs activités concentrent à elles-seules 20% des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports et 6% des émissions totales en France. Un impact non négligeable que de nombreuses initiatives devraient faire baisser à l’avenir.
 
L’autoroute bas carbone, une route plus verte
 
Pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre produites par le transport autoroutier, il faut soit réduire le trafic des voitures et des camions, soit faire en sorte que leur circulation génère moins de CO2. Les autoroutes cherchent tout d’abord des solutions pour agir sur le nombre de voitures qui les fréquentent en développant les modes de transports partagés au détriment de l’autosolisme, cette habitude qu’ont beaucoup de Français de prendre leur voiture pour un trajet qu’ils effectuent seuls, en particulier le déplacement de leur domicile à leur lieu de travail.
 
Pour y parvenir, Vinci Autoroutes a développé le concept d’autoroute bas carbone. « Notre objectif est de favoriser les échanges multimodaux, de proposer de nouvelles solutions pour lutter contre l’autosolisme et de faciliter l’accès des grandes couronnes aux hyper centres et aux services qui y sont associés », explique Christophe Hug, directeur général adjoint maîtrise d’ouvrage chez Vinci Autoroutes. Très concrètement, cela signifie que la société autoroutière prévoit des voies réservées aux bus et au covoiturage, la construction de parkings réservés au covoiturage et de hubs multimodaux afin de favoriser l’écomobilité sur les réseaux secondaires.
 
L’autre levier sur lequel les sociétés autoroutières peuvent agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est de tout faire pour favoriser les moyens de déplacement décarbonés, notamment la mobilité électrique. C’est pour cela que Vinci Autoroutes s’est lancé dans un vaste plan d’installation de bornes de recharge électrique. Il y avait 90 points de recharge de ce type sur son réseau fin 2019 et la SCA prévoit d’en installer 175 autres à l’horizon 2021. Elle se fixe même l’ambitieux objectif d’atteindre le chiffre de 100% de ses aires de services équipées en 2030. Une initiative qui ne peut que conforter dans leur idée les 59% de Français qui déclarent vouloir acquérir un véhicule électrique dans les dix années à venir, mais qui pointent tout de même le manque de points de recharge comme un frein à l’équipement. Cela confirme les certitudes de Pierre Coppey, président de Vinci Autoroutes, lequel assure que l’autoroute est une infrastructure d’avenir. « Elle constitue un terrain propice au développement de nouvelles solutions de mobilité collective, partagée et décarbonée. L’autoroute peut ainsi être un accélérateur de transformation des usages, pour susciter des mobilités durables », explique-t-il.
 
L’hydrogène, star de la mobilité du futur ?
 
Parallèlement au développement des bornes de recharge électrique classiques, Vinci Autoroutes croit beaucoup à l’utilisation de l’hydrogène, et plus particulièrement de l’hydrogène vert produit par électrolyse de l’eau, comme nouvelle source d’énergie propre. En cela, la société autoroutière s’inscrit parfaitement dans la politique du gouvernement portée par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances, et Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique qui, le 9 septembre 2020, ont annoncé la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné en France. Dans le cadre de son plan de relance baptisé France Relance, l’Etat prévoit d’investir 3,4 milliards d’euros dans cette stratégie d’ici à 2023, et jusqu’à 7,2 milliards d’ici à 2030. « Le soutien à l’hydrogène vert, énergie qui n’émet pas de CO2 et qu’il est possible de stocker, constitue un gros volet de France Relance », se félicite Barbara Pompili qui y voit « une filière d’avenir ».
 
Du côté de Vinci Autoroutes, on est déjà dans les starting-blocks. « Comme pour les bornes électriques, Vinci Autoroutes se tient prêt à déployer des stations hydrogène », confiait Pierre Coppey en septembre dernier dans les colonnes du journal Ouest-France. Il expliquait par ailleurs que son entreprise s’était associée à l’Agence Régionale Energie Climat de la Région Occitanie pour répondre à un appel à manifestation d’intérêt pour la conception, la construction et l’exploitation d’une station hydrogène vert dans la région toulousaine. Dans ce domaine, la société autoroutière pourra très certainement compter sur la synergie au sein du groupe puisque, de son côté, la filiale Vinci Construction Maritime et Fluvial a récemment procédé à l’essai d’un groupe électrogène à hydrogène sur son ponton maritime « Ouistreham » au Havre. Ce dispositif silencieux, qui ne dégage ni odeur ni CO2 remplace à lui-seul plusieurs groupes électrogènes diesel. Une technologie propre et révolutionnaire qui devrait mener tout droit Vinci Autoroutes vers « l’autoroute du XXIème siècle » qu’ambitionne de généraliser Pierre Coppey.