Le rapport des avocats d’UBS, en réponse à la plainte des investisseurs lésés de Credit Suisse (CS), révèle des chiffres ahurissants : en dix ans, CS a versé 32 milliards de francs en bonus et dividendes malgré une perte de 3,2 milliards.


Révélations sur Credit Suisse : des bonus et dividendes envolés malgré les pertes

Gestion des risques et dividendes
Malgré les pertes, plus de 1500 gestionnaires de risques ont régulièrement perçu un million de francs chaque année, représentant un total de 1,5 milliard sur la décennie. Les dividendes ont également été versés, malgré l'absence de bénéfices, puisant dans le capital de la banque et aggravant ainsi sa situation financière.
Revers mortifiants et prêts contractés
Des décisions passées ont également pesé lourdement sur CS, notamment le rachat de la banque américaine DLJ pour 19,6 milliards en 2000, révélée sans valeur, et des prêts contractés pour renflouer des liquidités insuffisantes. Ces choix ont exposé toute la structure de l'entreprise, creusant encore plus le gouffre financier.
Questions sur la légalité
Le recours à des prêts internes et l'utilisation d'obligations AT1 pour financer les paiements de la holding ont soulevé des questions sur la légalité des pratiques de CS. Les pertes antérieures auraient dû être compensées et des réserves constituées avant de distribuer des dividendes, soulignant la nécessité de clarifier la légalité de ces actions.
Attente de clarifications
Le Département fédéral des finances est en train d'examiner la légalité de ces pratiques, mais une réponse définitive se fait toujours attendre. Ces révélations soulignent les lacunes dans la gouvernance et la gestion financière de CS, suscitant des inquiétudes quant à sa stabilité et à sa fiabilité.