La société spécialisée dans les services et équipements géophysiques, CGG, a lancé une opération de restructuration de sa dette de 2,3 milliards de dollars. CGG n’échappe guère, après plusieurs années de baisse consécutive des cours du baril, à la réduction des investissements des grandes entreprises pétrolières.


Opération de restructuration de la dette chez CGG
Une restructuration multiforme

L’an dernier déjà, CGG mettait un terme à une partie de sa restructuration qui portait, elle, sur le volet industriel. Cette semaine, l’annonce porte sur une demande faite par la société, auprès du tribunal de commerce de Paris, afin que la nomination d’un mandataire ad hoc lui soit accordée. Ce dernier permettra donc d’entamer des négociations avec les créanciers de l’entreprise qui sont exclusivement des fonds Goldman Sachs, Och-Ziff ou Templeton.

L’objectif visé par CGG est de pouvoir convaincre ses créanciers, afin que ces derniers acceptent de convertir la partie de la dette non sécurisée en action (environ 1,9 milliard de dollars), mais aussi obtenir une extension sur les échéances de la dette sécurisée. Le titre chutait également de 5,95% avec cette annonce, à 8,38 euros. Ça représente la plus forte baisse de l’indice SBF 120. En plus des effets négatifs de ce projet de convertir sa dette, les résultats de la société sont aussi considérés faibles.
 

Des résultats difficiles

La perte nette de l’entreprise  CGG en 2016 s’élève à 577 millions de dollars, après bien sur son plan à 184 millions de réduction de charge et de dépréciations d’actifs. Avec un chiffre d’affaires en recul de 43% à 1,1955 milliards de dollars, sa perte opérationnelle elle, s’établit à 213 millions. Selon son Directeur Général, figurant dans le communiqué qui mentionne tous ces éléments, les résultats de 2017 ne devraient pas avoir de surprise.

Pour Jean-Georges Malcor, DG CGG, « au regard des résultats obtenus au cours de ce quatrième trimestre 2016, et au vu des conditions du marché qui présentent toujours les mêmes aspects, nous projetons pour l’année 2017, des résultats très proches de ceux de 2016. Mais par contre, la génération de cash sera moins importante cette année ».
 

Un contexte particulièrement difficile

C’est le contexte économique du secteur qui impose cette restructuration de la dette. « Dans des telles conditions, et selon que ce marché possède une potentielle reprise très décalée dans le temps, nos seuls résultats ne pourraient guère nous permettre de générer assez d’argent, afin de faire face à la dette actuelle dans les années qui suivront », rappelait le DG de CGG.

Après son plan de restructuration industriel qui a déjà conduit l’an dernier à une réduction de ses navires de 18 à 5, une division de moitié de ses effectifs dans sa branche marine, ainsi qu’une  baisse de plus de 75% des coûts de structure de ladite branche. CGG, qui fut un temps, attisait la convoitise de Technip, se dit aujourd’hui prête à des alliances, à la seule condition qu’elles obéissent à une logique industrielle. Son directeur général a souligné affirmait encore être ouvert à toutes les solutions possibles.