Le comité d’échanges Afrique France a eu lieu ce samedi 7 décembre 2013 à Paris. Afrique, France et Chine sont au cœur des enjeux macroéconomiques. Comment soutenir de manière innovante les entreprises africaines ?


Garantir les actifs des entreprises africaines : un véritable enjeu
Vers quelles innovations partenariales ?

L’Afrique s’adapte à la technologie. Cette Afrique monte en puissance, grâce à un continent qui répond avant tout par la proximité. Ce n’est pas l’Afrique, mais des Afriques. La maille de développement est donc au niveau de l’individu ou d’un petit groupe de personnes. C’est justement ce qu’il y a d’innovant. Les partenariats doivent être locaux, et tout se dessine à l’échelle régionale.

L’Afrique est donc une « Afrique d’entrepreneurs », comme aime le clamer Daouda Coulibaly, le Directeur de la Société Ivoirienne de Banque. 20% du PIB Africain est alloué au financement des PME africaines. Et pour faciliter l’accès au marché, des partenariats avec les organisations financières sont nécessaires. Elles ne sont pas forcément africaines. La présence de M. Phan Nhay, Directeur Général de la Bank of China à une table ronde sur le sujet met bien en évidence l’intérêt de la Chine à favoriser l’entrepreneuriat africain.

L’important reste de faire confiance aux entrepreneurs africains, premier pilier du développement industriel et commercial du continent. Et tous les disent, entrepreneurs comme chefs d’Etats africains : les partenaires étrangers sont les bienvenus pour aider les entreprises africaines. Le pari africain des investisseurs privés s’avère sans aucun doute une réalité.

Une Afrique hétérogène

Il existe une grande différence entre les pays africains. Selon si le pays sont producteur de pétrole ou non, l’attractivité étrangère ne sera pas du tout la même. L’économiste Thierry Apoteker abonde très fortement en ce sens. Dès lors, les garanties financières seront par exemple beaucoup plus affluentes au Nigeria, Angola, que dans d’autres pays comme le Malawi.

L’indice Mo Ibrahim, qui classe la performance de gouvernance africaine selon des critères de sécurité, de développement économique et humain entre autres, met en avant l’île Maurice, le Botswana le Cap Vert, les Seychelles. Ceci montre aussi que le tourisme semble aussi un critère de sélection pour les investisseurs privés étrangers. La Somalie, la RDC, l’Erythrée et la République centrafricaine sont en queue de peloton, compte-tenu de l’instabilité politique et/ou d’un développement commercial a priori peu propice.
Il n’en reste pas moins que les femmes représentent également un très gros potentiel entrepreneurial, fiable, qu’il est nécessaire de mettre en avant pour le développement africain. Mike Salawou, le secrétaire général de la Banque Africaine de Développement (BAD), souhaite que des « services spécifiques soient mis en place pour développer les affaires des femmes ».
Alors, l’Afrique innovante n’a que l’embarras du choix. Les investisseurs étrangers privés doivent donc orienter leurs propositions de garanties selon des segments spécifiques, et sur lesquels il semble nécessaire de communiquer. Tous les secteurs sont représentés, des infrastructures au NTIC, en passant par le tourisme, l’éducation et la santé. L’Alliance frnaco-sino-africaine devrait donc apporter des solutions pour permettre à l’entrepreneuriat africain de se développer dans les meilleures conditions.