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25 Novembre 2013

Le e-commerce devient une stratégie de marque à très grande notoriété. Le luxe français porte désormais son regard international sur le canal de distribution électronique.


E-Commerce : le luxe s’y met
Un réflexe mesuré vers de nouveaux marchés

Pour un nouveau pays de conquête, au-delà d’une étude de marché, il est important de mesurer le risque de réussite. Et pour Mme Marie Stoclet-Bardon, la Directrice de la vente à distance du Groupe gastronomique français Fauchon, il est important de bien identifier les règles alimentaires d’un nouveau pays de commercialisation, en termes douaniers et en potentialités de e-commerce.
C’est sans doute une manière de sonder un pays sans trop investir. En effet, rien qu’en Europe, une domiciliation fiscale est nécessaire dans de nombreux pays européens dès que le chiffre d’affaires dépasse 70.000 euros. Cependant, l’harmonisation de la TVA (Taxe à la Valeur Ajoutée) sera effective en 2015, et ce critère devrait disparaître.
Jusqu’à présent, le e-commerce était perçu en France comme une des sites étrangers à la conquête du marché français, comme c’est encore le cas d’Amazon. Le succès du français Pixmania reste tout de même modéré compte-tenu d’une ascension fulgurante non mesurée et qui l’a mise en difficulté. Les grandes enseignes françaises, et notamment celles du luxe comptent bien à nouveau doper leurs exportations à l’étranger, là où la majeure partie de leur clientèle se trouve.
Et d’ailleurs, le chasseur de têtes spécialisé Chantal Baudron s’est doté d’une Direction spécialisée dans le domaine. C’est donc que le secteur a une volonté certaine d’avancer dans ce canal de distribution

Verrou fiscal

Le principal verrou est d’ordre fiscal, et de nombreuses entreprises de consulting spécialisées accompagnent les entreprises désireuses de conquérir de manière exploratoire de nouveaux marchés à l’international avec le e-business. Il est vrai que « les règles diffèrent d’un pays à un autre » comme l’affirme Michel Naudin, Directeur International de Chronopost International. Et pour le secteur du luxe français, n’oublions pas que les entreprises sont peut-être connues par de grands Groupes, mais la majorité provient de l’artisanat et des manufactures françaises. L’accès aux PME à la conquête internationale reste donc un enjeu stratégique pour le secteur, en commençant par le e-commerce.

Modes de déplacements qui évoluent

Paris reste la 3ème destination touristique au Monde. Le commerce du luxe français y trouve son compte, et sans doute de moins en moins. Le flux de voyageurs vers la France évolue avec une faible décroissance. Outre le fait de voyager dans un lieu très agréable et romantique, le shopping touristique reste une occupation très prisée dans les magasins des grands boulevards et sur les Champs Elysées.
Il n’est pas rare de croiser des touristes japonais qui viennent à Paris uniquement pour le shopping de produits de luxe français. Le voyage peut être vite rentabilisé compte-tenu de la différence de prix locale.
Et si le client étranger n’a plus le temps ou n’a plus les moyens de venir en France compte-tenu notamment de l’Euro fort, la boutique en ligne reste un atout incontestable pour fidéliser ou finaliser un achat qui n’aurait pas pu l’être autrement. A terme, les professionnels du tourisme français pourraient râler en cas d’amplification du phénomène.