Les Stratégies




24 Mars 2022

La branche cyber sécurité d’Atos intéresse le groupe aéronautique Airbus, mais ses ambitions se heurtent aux difficultés de la division informatique. Le ballet des soupirants pour Atos se poursuit de plus belle, suite à la tentative ratée de Thales, c’est au tour d’Airbus de s’intéresser au groupe d’informatique. Cependant le groupe s’est abstenu de faire des commentaires. Des sources variées soutiennent que le groupe a étudié le dossier, il n’y‘a pas longtemps, parce que sa direction ambitionne de grands projets dans le digital.

Airbus s’intéresse évidemment à la branche cybersécurité d’Atos, l’ancien Bull et son supercalculateur. Il ambitionne d’aller plus loin dans ces métiers qu’il pratique d’ailleurs dans son département « Defence and Space ». Le partenariat Atos, Airbus ne date pas d’aujourd’hui.
Pour rappel les deux entreprises ont paraphé en 2015 un partenariat stratégique à R&D en vue d’établir ensemble des solutions de cybersécurité. D’ailleurs ils ont gagné ensemble, 3 ans plus tard, un appel d’offre auprès de l’Union Européenne pour sécuriser les services informatiques des 17 institutions, services et agences européennes.


AIRBUS fait les yeux doux à ATOS
La branche informatique ne tente pas Airbus
 
En vérité la situation d’Atos n’est pas aisée alors que le plus gros de son activité et relatif à la gestion de services et de parcs informatiques qui sont en perte de vitesse. Depuis plus d’un an le groupe se débat dans des difficultés. Deux alertes consécutives sur ses résultats ont été faites depuis l’été dernier. Il a vu ses marges divisées par deux. Son chiffre d’affaire est en baisse alors que son cours de bourse a dégringolé de 60% en un an.

Pourtant Airbus n’a pas réagi à ce stade. Ce dossier est trop complexe par apport aux ambitions d’Airbus, selon une source, également la reprise du transport aérien d’après-Covid. L’idée est géniale qu’Airbus s’intéresse à Atos, c’est l’appréciation d’un responsable d’Atos qui semble privilégier l’avionneur à Thales dont la tentative n’a pas été sans conséquences.

Présentation en mai du plan stratégique d’Atos
 
Airbus n’envisage pas de démarcher Atos, puisqu’il ne veut pas garder la totalité du groupe, en particulier son activité historique de services informatiques. Pour trouver une solution à ce problème, Thales projetait d’ailleurs se liguer à un fonds d’investissement qui en prendrait la charge. Les deux groupes précédemment citées ne désirent que la branche cybersécurité d’Atos.  Ceux-ci évidemment expliquent pourquoi les autres soupirants comme Cap Gemini ou Orange ne sont jamais sortis du bois. Les métiers habituels d’Atos de tout évidence pourraient intéresser des entités comme Inetum, l’ancien GFI ou Sopra Steria, encore très influents dans l’informatique, comme BFM Business a eu à le souligner.

Cependant Airbus est plus qu’attentif à l’évolution d’Atos. Parce que son nouveau directeur général dès le mois de janvier a fait une deuxième purge des comptes et a déclaré ses ambitions de remettre le groupe sur les rails.