Les Stratégies




15 Mai 2015

Alors que le constructeur automobile japonais annonce un bénéfice net historique pour 2014-2015, c'est toute la stratégie que Toyota a mis en place ces dernières années qui porte ses fruits aujourd'hui.


Stratégie gagnante pour Toyota
Le Monde rapporte qu'"entre le 1er avril 2014 et le 31 mars 2015, le numéro un mondial de l’automobile a dégagé un profit de 2 173 milliards de yens (16,7 milliards d’euros), en hausse de 19,2 % par rapport à l’année précédente, dépassant ses attentes. Il anticipe pour l’exercice en cours un bénéfice net de 2 250 milliards de yens (18 milliards d’euros au taux de change retenu par le groupe), soit une hausse de 3,5 %." L'auteur de l'article ajoute que "le groupe a écoulé 8,97 millions de voitures sur la période, contre 9,11 millions l’année précédente, victime de la morosité de la conjoncture nippone et de difficultés en Asie. Cependant, son chiffre d’affaires, dopé par la dépréciation du yen, est ressorti en hausse de 6 %, à 27 234 milliards de yens (209 milliards d’euros). Cette évolution des devises gonfle mécaniquement les revenus encaissés hors de l’Archipel, une fois convertis en yens."
 
Au delà des résultats, Toyota se distingue par sa capacité à déployer des stratégies de long terme avec succès. En 2007, un article du New York Times remarquait déjà "Tenace et patient, le groupe japonais ne renonce jamais à ses objectifs. Tel un rouleau compresseur, il écrase lentement ses concurrents. Il sera bientôt le numéro un mondial du secteur." En 2008, un livre intitulé "Talent Toyota", écrit par Jeffrey Liker et David Meier dévoilait la recette gagnante de management du célèbre constructeur automobile nippon. Les auteurs expliquaient comment le constructeur japonais formait ses équipes de manière particulièrement performante. En effet, selon un article publié par Les Echos, "Toyota n'est pas seulement reconnu pour ses voitures (le japonais est devenu, en 2007, le numéro un mondial de l'automobile, détrônant l'américain General Motors après vingt-quatre ans de règne). L'entreprise, née en 1937, est aussi réputée pour son efficacité industrielle et ses pratiques de management, en particulier, en matière de formation. « Nous ne fabriquons pas seulement des voitures ; nous fabriquons des hommes », ont coutume de déclarer ses dirigeants."
 
Pour Le Monde, la stratégie mise en œuvre en 2013 par le petit-fils du fondateur est aujourd'hui couronnée de succès. Celui-ci a en effet mis "l’accent sur la rentabilité et a choisi en 2013 de geler toute construction d’usine." L'auteur de l'article ajoute que "le géant en a profité pour accroître le taux d’utilisation de ses lignes de production existantes – de 70 % en 2009 à plus de 90 % aujourd’hui – et réduire les investissements requis pour démarrer de nouvelles installations. Il s’estime désormais prêt à franchir le pas : il a fait part à la mi-avril d’un investissement de plus de 1 milliard d’euros pour bâtir un site au Mexique afin de mieux desservir le marché nord-américain, et mettre en place une nouvelle ligne de production en Chine, premier marché mondial de l’automobile."