Après une première tentative de fusion en 2014 annulée pour des questions réglementaires, les opérateurs téléphoniques SPRINT et T-MOBILE US ont finalement renoncés à cette fusion le samedi dernier. Cependant, ils ont décidé d’annoncer ensemble l’arrêt des discussions, ce qui n’est pas courant. Cet acte pourrait simplement expliquer qu’ils ne renoncent pas définitivement à la fusion mais qu’il y’a une possibilité de renouer le dialogue.


Les opérateurs téléphoniques SPRINT et T-MOBILE US annulent leur fusion
Quelles sont les raisons de ce renoncement ?

Les deux opérateurs ont renoncés à la fusion à cause d’un désaccord sur les conditions de rapprochement qui a mis fin à des discussions qui auraient dû complètement changer le secteur de la télécommunication aux USA. John Legere, le directeur général de T-MOBILE a souligné les valeurs d’une fusion, et aussi que celle-ci devrait permettre aux actionnaires de gagner une plus-value à long terme supérieur à ce que l’opérateur aurait pu réaliser lui-même.

Quant à Marcelo Claure, le directeur de Sprint, il a tenu à souligner que la fusion serait justifiée du point de vue des économies d’échelles réalisables. Ce qui nous ramène à constater que les deux opérateurs ne voulaient pas permettre l’accès au contrôle de leurs actifs respectifs, ce qui est à l’origine de ce renoncement.

Quels auraient du être  les avantages de cette fusion chez les consommateurs ?

Cette fusion avait pour but de créer un opérateur mobile capable de mettre à pied les leaders du marché Américain. Si cette fusion avait eu lieu, elle aurait compté plus de 130 millions d’abonnés et occuperait troisième au classement et permettrait la réduction des prix sur le marché de la télécommunication Américain.

Erik Gordon, professeur à l’Université du Michigan rajoute que « qu’il n’y ait pas de fusion, le consommateur a tout à y gagner parce que Sprint et T-Mobile continueront de se faire une concurrence féroce pour attirer une clientèle près de ses sous ». Ce qui explique que lorsqu’il y’a une fusion les consommateurs y gagnent avec une baisse des prix et s’il n’y a pas de fusion, ils y gagnent aussi car il va toujours y avoir la concurrence entre les deux opérateurs.

La fusion aurait-elle été favorable pour les deux opérateurs ?

Chez Sprint cet arrêt des discussions va se solder par une perte des économies d’échelles qui auraient du être réalisé par cette fusion et permettre à Sprint d’investir dans son réseau afin de faire face à la concurrence dans le marché. On constate d’ailleurs que T-Mobile est plus indépendant que Sprint, il est le premier à avoir pris la décision de supprimer les contrats d’engagements de 24 mois, une décision qui a été très apprécié par les abonnés et vite imité par les concurrents.

Sprint s’est adonné dernièrement à des plans d’économies et a enregistré une perte nette de 48 millions de dollars au second trimestre (fin septembre) de son exercice. Plus de 70 millions d’abonné compté chez T-Mobile et environ 60 millions chez Sprint ce qui aurait fait un total de 130 millions d’abonnés si cette fusion avait eu lieu, et ce chiffre leur aurait permis de mieux concurrencer les autres leaders.