En cette fin d’année, la Russie amène une nouveauté : le smartphone à la Russe. Un téléphone, deux écrans pour faire des économies. Rien de tel pour coupler avec les offres économiques 4G qui ont le vent en poupe. Quand simplicité rime avec efficacité.


Le Yotaphone ne bougera pas d’un iota : une vraie stratégie éco-énergétique pour un smartphone
Une véritable stratégie énergétique

Cela semble paradoxal pour la Russie qui détient des réserves énergétiques gigantesques, et qui le fait savoir en se liant avec l’Ukraine pour contrôler encore un peu plus le marché énergétique européen, mais le Yotaphone reste un bijou techologique é-co-nome !

Comme le martèle avec insistance Vlad Martynov, le Directeur Général de Yota Devices, le fabricant du téléphone ; « les modèles actuels ont un défaut majeur : la plupart du temps, ils sont en sommeil, ils ne sont qu’une boîte noire, ils ne servent à rien ». Et pour donner une fonction à une boîte qui ne sert à rien, le Yotaphone donnera l’heure, l’emploi du temps et les sms sur le petit écran noir et blanc situé dans son dos.

L’utilisateur de smartphone en moyenne réactive son appareil au bas mot plus de 150 fois par jour. Il s’agit donc d’une grosse dépense d’énergie et de temps, puisqu’il faut quelques secondes avant d’activer l’écran, chercher l’application et trouver son agenda… C’est sans doute entre 5 et dix minutes de gagné dans la journée pour l’utilisateur…et autant d’énergie non gaspillée. L’autonomie du Yotaphone s’en trouve prolongée, tout comme sa durée de vie. Comme le dit M. Martynov, il fallait un téléphone « plus simple pour des utilisateurs toujours plus connectés ».

Une déclaration de guerre de marketing stratégique

Un téléphone, plus simple, moins gourmand, plus efficace. Vraiment, cela ne ressemble pas au consommateur russe aisé, qui a pour habitude d’acheter ce qu’il y a de plus cher sans se soucier de la trace carbone.

Alors, la stratégie du premier smartphone russe n’est pas tournée en premier vers le client russe. Dès le 2 janvier, le Yotaphone sera commercialisé dans cinq pays d’Europe de l’Ouest, dont la Francve, mais aussi au Proche-Orient. Il sera mis en vente en France à 499€. Le prix est élévé, mais concurrencera directement l’iPhone 5c. Doté d’un disque dur de 32 gigaoctets et d’un appareil photo de 11 megapixels, mais aussi d’une fonction caméra vidéo, le Yotaphone a de quoi faire pâlir l’américain.

Le public visé par une communication qui met en évidence la simplicité, un concentré de technologie et l’économie s’avère incontestablement le bobo CSP++ (Catégorie Socio Professionnelle très élevée), mais aussi le passionné des produits russes, comme les détenteurs de voitures Lada et les engagés politiques proches  du régime soviétique. Il ne serait pas impossible de voir les cadres du dôme de la Place du Colonel Fabien équipés exclusivement de Yotaphone. La cible est donc large et tout porte à croire que le combat marketing entre asiatiques, américains en face du Yotaphone russe risque d’être intense. D’ailleurs, le Yotaphone n’est pas prévu d’être commercialisé sur ces continents où les concurrents sont pour le moment indétrônables.