Les Stratégies




3 Mars 2011

Les clusters et les pôles de compétitivité remplissent habituellement des rôles similaires dans les pays où ils sont implantés. Il s’agit de lieux où s’accumulent structures et savoir-faire relatifs à un domaine particulier et qui contribuent à dynamiser l'innovation et l’économie de leur région. Dans un contexte de mondialisation, nombreux sont les clusters et les pôles qui souhaitent établir des partenariats.


La stratégie des « clusters » canadiens
L’hétérogénéité des clusters canadiens

Pour les pôles de Compétitivité, la mise en place de partenariats avec les clusters canadiens présente des avantages certains. Ce pays d’Amérique du Nord a été désigné par la DGCIS comme faisant partie des pays prioritaires dans le processus de renforcement des démarches partenariales des pôles de compétitivités français. Parmi ces derniers, un certain nombre ont d’ailleurs pris la résolution de tourner leur recherche de partenaires vers le Canada, et pas uniquement vers le Québec. Les clusters canadiens ont en plus la particularité d’avoir une grande hétérogénéité issue de la double influence de l’autonomie des provinces du Canada et de leurs partenaires historiques comme le sont par exemple les États-Unis. Une hétérogénéité qui se retrouve dans les paramètres de sa gouvernance, des services proposés et au niveau du soutien apporté par les autorités. Aussi, une étude réalisée pour le compte de la DGCIS, Direction générale de la compétitivité de l’industrie et des services, a montré que les clusters et les pôles de compétitivité partagent des missions et des objectifs de mêmes types.

Plus de visibilité à l’international pour les clusters canadiens

De nombreuses conditions plaident donc en faveur d’un rapprochement entre les deux types de structures. La plupart des provinces canadiennes ont redéfini leur politique d’innovation et de développement économique pour accélérer leur compétitivité et leur rayonnement sur le plan international. Elles ont également adopté une politique visant à rapprocher les axes stratégiques, donnant ainsi aux clusters une place plus importante en tant que vecteurs du développement économique canadien. La mise en application de cette politique s’effectue par une recherche de masse critique tant au niveau de la structure de chaque cluster que dans le regroupement inter-clusters. Il s’agit d’un processus qui a pour objectif de limiter le nombre de clusters tout en améliorant leur visibilité à l’échelle internationale. Ce système apportera alors une synergie qui dynamisera les projets de recherches et encouragera la création de leviers financiers plus appréciables.

La stratégie des clusters canadiens mise également sur l’élargissement des compétences

Par ailleurs, les clusters développent encore plus leur axe commercial grâce au programme des Centres d’excellence en commercialisation et en recherche mis en place par le gouvernement fédéral. La stratégie tournée vers l’international adoptée par les clusters canadiens est donc très favorable à la mise en place de partenariats avec les pôles de compétitivité français. Grâce à une plus grande visibilité à l’échelle planétaire, les membres des clusters pourront profiter de marchés plus larges et développer leurs potentiels en matière de management et de marketing, paramètres qui font souvent défaut dans le développement de projets d’innovation technologique et de création d’entreprise. Et en ce sens, la nouvelle stratégie des clusters qui favorise l’élargissement des compétences, attire les intellectuels étrangers et évite les fuites de cerveaux en retenant les talents et les managers dans le pays. Tous ces éléments constatés à travers l’étude montrent donc que la conjoncture est propice à un rapprochement entre les clusters canadiens, la DGCIS et les pôles de compétitivité.