Le financement participatif à la mode depuis quelques mois, dénommé « crowdfunding », est propulsé à pas de géant dans la cour des grands.


Financement participatif : un nouveau levier de croissance pour les entreprises
Le financement participatif, c’est quoi ?
Le financement participatif a pour vocation d’impliquer les personnes, souvent des particuliers désireux de financer une cause ou un projet. Bien souvent, ce financement est assimilé à l’économie collaborative. Il s’agit d’une économie responsable où les acteurs sont complètement informés sur ce qu’ils consomment et placent (s’il s’agit d’argent). Le financement participatif a pu naître grâce à internet, puisque la plupart du temps, les financeurs ont recours à l’informatique de manière plus ou moins anonyme pour aider au financement d’un projet. Une forme de financement participatif s’effectue entre particuliers dans une ambiance bienveillante et responsable. Ce mode de financement solidaire a été baptisé « peer to peer » et est à l’origine du financement participatif pour les entreprises compte-tenu du succès croissant entre les particuliers.

La régénération d’une économie
Pour le moment, le financement participatif permet de financier en partie de petits projets. Ainsi, KKBB (Kiss Kiss Bank Bank) se targue de générer plus de 9.5 M€ pour un peu plus de 5000 projets viables et innovants auprès d’un peu moins de 190.000 souscripteurs. Ce qui indique que la souscription moyenne flirte avec les 50 €, pour un financement de 2000€ par projet. Ce sont donc de très petites mises. Et pourtant, OLMA, la petite entreprise de Philippe der Megreditchian est capable de vendre complètement des usines, des entreprises en confettis, pour des montants beaucoup plus importants. C’est ainsi que le Domaine Chanzy, un prestigieux vignoble de Bourgogne au nord de Beaune a pu retrouver une activité, après une banqueroute inévitable sans ce type de financement. Le montant de la transaction reste extrêmement confidentiel, mais on est très loin des 2000€ des projets de KKBB.

Tout cela n’indique pas qu’il faille miser sur les gros chevaux, mais au contraire, que l’économie participative peut s’adresser à des projets très variés dont l’ambition peut être à la mesure du risque. Et contrairement à un financement classique, le risque est très justement évalué, du fait d’une responsabilité directe et d’une implication active des investisseurs bien que ces derniers soient souvent mal identifiés. Qui voudrait financer un projet par plateforme internet, donc en payant physiquement avec une carte de crédit, s’il n’est pas certain de son retour sur investissement.

Ce phénomène a pris tellement d’ampleur que le groupe LinkedIn fondé par Philippe Der Megreditchian et qui répond au nom de « Finance+ », s’avère être l’un des dix groupes mondiaux les plus actifs de ce réseau social spécialisé.

De nouvelles ambitions
Le ministère de l’économie et des finances a entériné une réglementation spécifique qui va assouplir les règles de ces financements alternatifs. Les banquiers ne seront sans doute plus les seuls à pouvoir délivrer un financement aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels.