La reprise d'Atos, un géant français des services informatiques, est le théâtre d'une compétition entre deux équipes de candidats, l'une menée par le très médiatisé Daniel Kretinsky. Les créanciers du groupe joueront un rôle crucial dans cette décision.


État des négociations pour la reprise d'Atos
La situation financière d'Atos
Atos, avec plus de 100 000 employés, doit faire face à une dette de 4,9 milliards d'euros, dont 3,7 milliards doivent être remboursés ou refinancés d'ici fin 2025. Pour les années 2024 et 2025, le groupe doit trouver 1,1 milliard d'euros de liquidités.
L'État français est prêt à investir entre 700 millions et un milliard d'euros pour reprendre les activités sensibles d'Atos, telles que les supercalculateurs utilisés dans le domaine de la dissuasion nucléaire. Deux groupes français, Thales et ChapsVision, se sont positionnés comme partenaires industriels potentiels.

Confrontation entre Kretinsky et Layani pour la reprise
Deux offres sont sur la table pour la reprise des autres activités d'Atos, notamment l'infogérance, la cybersécurité et l'informatique quantique. D'un côté, il y a l'offre d'Onepoint et Butler Industries, et de l'autre, celle d'Attestor et Equity Investment contrôlée par Daniel Kretinsky.
Les créanciers, détenant plus de la moitié de la dette d'Atos, ont proposé d'injecter 1,2 milliard d'euros de liquidités et d'effacer une partie de la dette. Ils choisiront l'offre qui répond le mieux à leurs attentes, notamment en évitant la vente à la découpe de l'entreprise.
Si aucune des offres ne convient aux créanciers, ils menacent de prendre seuls le contrôle de l'entreprise. La décision finale devrait être prise au plus tard le 31 mai.