L’occasion lui sera donnée par la sortie du Fonds PAI Partners pour tenter de récolter assez des moyens en vue d’étendre son activité à l’international. Le groupe Labeyrie spécialisé en foie gras et en saumon souhaiterait faire son entrée en bourse dans les deux prochaines années. Son capital s’ouvrirait ainsi au public.


Entrée en bourse en vue d’ici deux ans pour Labeyrie
Une nécessité d’internationalisation

Selon son président, Pierre-Yves Ballif, « ce plan qui vise à introduire le groupe Labeyrie en bourse prendra forme d’ici avril prochain ». Le fonds d’investissement PAI et la coopérative Lur Berri détiennent à part égale les 86% du capital du groupe, les 14 autres % revenant au management de la structure.  C’est donc la sortie du PAI qui favorisera cette perspective de la coopérative de vouloir introduire Labeyrie en bourse afin d’accélérer le processus d’internalisation. Cette entrée est prévue pour les deux années à venir.

La nécessité de s’internationaliser est grande. Bien que les 40% du chiffre d’affaires du groupe se réalisent déjà en dehors de la France, Labeyrie souhaiterait tout de même qu’il représente désormais une part égale avec celui qui est réalisé en France. C’est donc cette motivation qui anime le groupe à pouvoir lever des fonds suffisants. Ses cibles prioritaires sont donc l’Amérique du Nord, l’Asie et le Moyen-Orient. C’est particulièrement une clientèle potentiellement demandeuses de produits alimentaires de bonne facture.
 

Diversifier ses offres

L’idée du groupe pour arriver à ses objectifs, est de diversifier ses offres. Faire des achats d’usines et de sites d’exploitation pour assurer nos approvisionnements en tout temps. C’est le récent cas de l’acquisition des sites des pêcheries de crevette Marinard au Canada, souligne son Directeur. Il y a donc une véritable nécessité pour le groupe de développer sa croissance externe. Le processus de diversification s’est aussi étendu à des secteurs comme celui du  snacking, qui pèse près de 670 millions d’euros et une croissance nette de 10% par an.

La diversification l’a également conduit à acquérir en début d’année dernière, le belge Père Olive et le néerlandais King Cuisine en mars de la même année. Le groupe possède donc des distributeurs d’olives dans plusieurs magasins. L’optique est de pouvoir plus tard distribuer également des sandwichs et autres plats chauds devant des magasins là aussi. Une entrée en novembre dernier dans le domaine de la Charcuterie de luxe confirme là encore les ambitions du groupe. Son offre de jambon de cochons vendu à prix d’or, entre 99 et 160 euros le kilo,  montre une nouvelle fois combien ses objectifs sont grands.