Les effets de sa mise à l’écart au niveau sous régional n’ont été que de très faible durée. Depuis le 5 juin dernier, les 4 autres pays arabes de sa sous-région, à savoir le Bahreïn, l’Arabie Saoudite, l’Egypte et les Emirats Arabes Unis ont conjointement décidé d’interrompre toute coopération avec leur voisin qatari. Mais en dépit de tous ces éléments qui ont certes perturbés dans les débuts, Qatar Airways garde inchangé son plan de croissance, et envisage toujours poursuivre les projets d’agrandissement de sa flotte d’appareils.


Le plan de croissance de Qatar Airways demeure inchangé
Des débuts assez difficiles

Avec l’annonce des autres pays arabes précités, le 5 juin dernier, et faisant état de la suspension de toute coopération diplomatique avec leur voisin, des impacts se sont aussitôt fait sentir sur les coûts d’exploitation de la compagnie. L’une des décisions fut par exemple une interdiction de survol de tous les espaces aériens appartenant à ses voisins. Des détours ont alors été obligatoires, avec tous les incidents financiers que cela comporte.

Un des responsables de la compagnie a clairement affirmé que beaucoup d’annulations avaient considérablement portées un coup dur aux finances de la structure. Ces dernières étaient essentiellement observées dans les quatre pays à l’origine de cet « embargo » qu’il juge d’ailleurs d’illégal. Pour contourner ces éléments et poursuivre son plan de croissance, la compagnie dit avoir trouvé des nouveaux secteurs de marché à exploiter. De plus, certains passagers reviennent progressivement après une courte période de rétention liée à l’annonce de ce boycott.
 

Exploiter des nouveaux ciels étrangers

La compagnie qatarie s’est adressée dans un premier temps à l’OACI, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale, pour que cet organe onusien apporte une solution à ce blocage. Mais à la surprise générale, selon Akbar Al Baker, aucune réaction d’envergure n’a été donnée.

Pour la compagnie, des nouveaux ciels étrangers à exploiter sont une opportunité pour faire un contrepoids aux effets de cette décision de ses voisins. Les destinations de Dublin, Skopje et Sarajevo viennent par exemple étoffer son carnet. Renter au capital de la compagnie Italienne Meridiana est par exemple une alternative qui s’offre à Qatar Airways, après bien sur les quelques détails qui restent à peaufiner.

Une autre solution pour garder son cap et honorer au passage ses commandes d’appareils déjà enregistrées, la compagnie souhaite aussi créer une compagnie indienne, qui pourront bénéficier de l’ouverture de ce ciel aux exploitants étrangers.