Les prix du cœur de Paris ont enregistré une petite baisse en 2013. Cependant les prix restent très élevés. Le prolongement de lignes de métro dans les quartiers populaires a fait grimper les prix et transforment les quartiers populaires.


Menace de disparition des quartiers populaires parisiens par l'industrie de l'immobilier
Impact du prolongement des lignes de métro

La ligne 12 qui se terminait au nord de Paris à la Porte de la Chapelle a été prolongée jusqu’à Aubervilliers, un coin très populaire de la petite couronne parisienne. Le 23 mars dernier, la ligne 4 dépasse la Porte d’Orléans tout au sud de Paris pour rallier la Mairie de Montrouge son nouveau terminus.

Ces deux extrêmes nord et sud de Paris sont d’anciens quartiers historiquement industriels et ouvriers où les loyers étaient abordables pour les classes populaires, et moins cher que d’autres quartiers populaire à l’intérieur de Paris, comme une partie du XVIIIe, Xe XIXe et XXe.

A Aubervilliers-Pantin, l’usine d’allumettes Cartier Bresson a fermé ses portes il y a bien longtemps. A Montrouge, de grands ateliers industriels, comme Alsthom ont été transformés en bureaux et en habitations. En dix ans, plus de quatre mille logements ont été construits dans cette petite ville périphérique du sud de Paris.

Avec l’arrivée du métro, les prix ont grimpé. Ils sont aujourd’hui 25% moins chers en moyenne que dans les quartiers populaires parisiens. Un deux pièces peut se négocier à moins de 300 000 euros et une petite maison à plus de un million cent d’euros.

Fin d’une paupérisation

Or, dans ces quartiers très ouvriers au départ, les constructions restent spartiates. Les pièces sont petites avec des chambres de moins de 10 m² et des séjours de 15 m². Et curieusement, les acheteurs ne s’empressent pas pour ces quartiers.

Il faut reconnaître que les prix restent « démesurément inabordables pour une classe moyenne » même à Montrouge, comme nous l’indique Maxime 25 ans, gérant d’une boutique parisienne qui aimerait s’installer avec sa compagne qui travaille aussi comme employée. Les tourtereaux restent chez leurs parents en attendant de faire des économies pour acheter et à un meilleur prix si possible.

Si les logements dans ces nouveaux quartiers rapprochés de Paris par le métro ne trouvent pas acquéreur, c’est sans doute que Paris de manière générale ne peut plus attirer que des acquéreurs d’un milieu aisé. Et cette clientèle, même « bobo » cherche des pièces spacieuses et bien et en bon état, ce qui n’est pas du tout courant à Montrouge ou à Aubervilliers.

Alors, que pourrait-il se passer : fusionner des lots pour vendre de grands appartements avec un réagencement complet ou bien observer une baisse notable des prix de l’immobilier pour attirer à nouveau les habitants historiques se ces quartiers ? La question reste ouverte, et le risque est grand de voir une population petit à petit qui change.