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1 Octobre 2013

Le leader de l'univers des chaussures et du textile Eram, se démarque sur le marché par ses campagnes de communication toujours surprenantes. Parmi quelques-unes de ses particularités, un unique slogan fait vivre la célèbre enseigne : « il faudrait être fou pour dépenser plus », et cela, depuis près de trente ans. Et pour personnifier encore plus la philosophie de cette marque octogénaire, ses campagnes de publicité successives sont lancées sur un ton unique, mêlant humour et décalage. Des éléments simples et parfois risqués qui lui ont tout de même permis de réussir à faire passer son message et surtout de s'imposer comme une offre toujours très proche des consommateurs.


Eram, marque championne du décalage
Une communication osée, afin de rester dans les mémoires

Depuis des décennies, la démarche initiée par Eram dans le cadre de ses campagnes de communication a toujours été des plus détonantes. Signant toujours avec brio des annonces mêlant créativité et inattendu, les publicitaires qui ont concocté les annonces pour cette marque réputée de chaussures ont toujours créé l'étonnement. Pendant de très longs moments, quelques réclames présentant les produits Eram sont restées dans les mémoires des téléspectateurs comme des références totalement décalées dans le monde de la publicité. En 1992 par exemple, la singularité d'une de ses annonces ne pouvait pas passer inaperçue : les femmes y arboraient des tenues masculines et les hommes des effets féminins. À l'époque déjà, les plus puristes des spectateurs ne pouvaient rester silencieux au visionnage de cette vidéo promotionnelle. Les commentaires pouvaient ainsi être légions, avec bien évidemment ceux qui approuvent cette initiative publicitaire, et ceux qui n'en trouvent pas l'intérêt. Mais d'emblée, la créativité, le risque et l'audace des publicitaires auront réussi leur premier tour de force : cette publicité ne laissant personne de marbre, le nom de la marque fut évoqué répétitivement dans nombre de conversations. Le buzz autour d'Eram et de ses produits est ainsi efficacement réalisé, un signe qui démontre que la campagne décalée orchestrée par les annonceurs est couronnée de succès.

Des thèmes publicitaires toujours risqués

Au fil des années, la marque Eram s'est souvent employée à promouvoir ses nouveaux catalogues de produits en usant de cette forme toute particulière de publicité. Ainsi, la même pratique a toujours cours au sein des campagnes publicitaires de l'enseigne, à l'instar de cette série d'affichage réalisée une fois encore pour choquer l’opinion. En contemplant l'affiche sur laquelle sont présentées deux femmes côte à côte encadrant un petit garçon avec la mention « comme disent mes deux mamans, la famille c'est sacré », il va de soi que le ton est donné et qu'il ne faut pas attendre longtemps pour que le débat s'ouvre entre les consommateurs. Et à l'heure où les réseaux sociaux ont une place à part entière dans le quotidien de tout un chacun, tous se donnent à cœur joie pour divulguer ses opinions personnelles à propos de ces campagnes. Si certains sont enthousiastes et apportent un maximum d'applaudissement, d'autres par contre dénigrent la créativité et la portée de ces affiches. L'essentiel n'est cependant pas de faire des statistiques afin de savoir si la campagne plaît ou non aux consommateurs. Car les annonceurs ont encore une fois misé sur l'affiche pour provoquer le débat et mettre la marque au cœur des conversations.

Matérialisation du décalage dans les magasins

Pour matérialiser cet esprit décalé, devenu carrément emblématique de ses campagnes publicitaires, les magasins de l'enseigne sont par ailleurs aménagés d'une manière encore plus originale. Le public et les consommateurs ont ainsi l'occasion de pénétrer et de toucher directement à cet univers empreint de décalage. Aussi, la couleur dominante au sein de la majorité des succursales Eram est d'un jaune quasi solaire. L'éblouissement des consommateurs est total grâce à cette teinte joyeuse, tendance, fraîche et enthousiasmante. Au détour des rayons, des objets disséminés ici et là dans le magasin rappellent le ton humoristique du marketing de ce spécialiste en chaussures. Tourne-disques, canards et autres figurines tous peints en jaune attirent l'œil et n'arrêtent pas d'égayer l'humeur des clients, pris par l'avidité de se promener dans le point de vente à la recherche de ses articles. Le concept est réussi, car l'agencement des boutiques a été vraiment pensé pour que le consommateur soit proche des produits, de manière à ce que l'offre soit ressentie comme celle d'un libre-service. Toutefois, la vente assistée tient encore une place importante dans les magasins, mais avec une discrétion étudiée. Grâce à ses mythiques campagnes publicitaires, puis à la transformation en profondeur de ses succursales, la recette marche à merveille, car les ventes connaissent une hausse conséquente et Eram, enseigne tout de même octogénaire, s'en retrouve rajeunie.