Innovation, Excellence opérationnelle et financement reste le triptyque gagnant dans le succès entrepreneurial. Avec une politique volontariste du redressement productif, les faillites ont atteint un niveau record en 2013, et ce sont les PME qui sont le plus touchées.


Les PME oubliées par l’Etat dans son soutien à l’excellence opérationnelle
Productivité et innovation : l’un ne va pas sans l’autre

Le pacte de responsabilité reste la dernière carte à abattre du gouvernement. Encore faut-il ne pas se tromper de cible.
Les négociations ont démarré avec les syndicats, qui restent sceptiques. La variable phare sur laquelle les politiques comptent manœuvrer s’appelle le taux horaire. Il s’agit de rentrer à nouveau dans le jeu concurrentiel avec les autres pays en supprimant ou tronquant des charges (entre 5 et 10% à première vue).

Au-delà du coût de main d’œuvre, l’innovation va permettre d’améliorer les produits (français) pour les rendre compétitifs et attractifs dans le monde entier. Là encore, des programmes européens vont permettre cela comme Horizon 2020.
Cependant, même avec un produit extraordinaire, si l’outil de production n’est pas adapté et optimisé, toutes les chances de réussir vont être gaspillées. Cela demande d’investir. Et justement, les usines françaises sont malades du sous-investissement. Comme l’indique David Machenaud, Directeur associé d’OPEO, entreprise de conseil en excellence opérationnelle, « A quoi bon innover si l’on ne sait pas être performant en phase d’industrialisation ? ».

Produire mieux : des leçons de nos voisins

Les grandes entreprises ont les moyens pour optimiser leur industrie, et elles font appel à des spécialistes en interne ou en externe le plus souvent. Certains en sont conscients comme le P-DG de Total, M. de Margerie qui déclare que « le système industriel français est globalement vétuste ».

Les PME et ETI n’ont pas forcément les automatismes pour améliorer leur performance opérationnelle. Elles n’ont pas les moyens non plus puisque la crise les malmène et conseils et investissements sont boudés pour se focaliser sur les flux de trésorerie.

Et justement, quand on regarde l’Autriche, pays de l’Europe très discret, l’excellence opérationnelle et l’innovation sont tout à fait prises en compte. La semaine dernière M. Ayrault s’est rendu à Vienne pour s’inspirer du modèle de la WirtshaftsKammer Österreich (WKO), dont le but est bien de soutenir petites et grandes entreprises dans leur innovation et dans leur optimisation opérationnelle. Les aides, par des subventions et crédits sont tout à fait considérables. Rien que pour l’automobile, l’Etat consacre plus de 65 millions d’euros par an en subventions.

Et certains entrepreneurs français sont visionnaires, comme Frédéric Adolph qui est le créateur de Lean’Ovation, spécialiste reconnu dans l’amélioration de la performance et l’innovation pragmatique. M. Adolph œuvre en France et en Autriche, et exprime ouvertement que « les petites structures sont vraiment aidées en Autriche et l’organisation opérationnelle est ici tout aussi importante que l’investissement et la capacité à innover ».
Déjà sur place, Lean’Ovation promet d’avancer à grands pas avec une offre très mature dans le triptyque innovation/Excellence opérationnelle/ financement. De quoi répondre aux besoins des PME françaises, sans compter sur les promesses de l’Etat.