Pour permettre de répondre aux bouleversements en train de s'opérer dans l'industrie en France, les ingénieurs doivent acquérir de nouvelles compétences.


Les nouvelles compétences des ingénieurs
Un inventaire de compétences clés recherchées par les recruteurs  qui souhaient embaucher des ingénieurs aujourd'hui est proposé sur le site Cadremploi. Trois catégories de compétences sont listées : le product lifecycle management (PLM), le lean management et la robotique intelligente.
 
Le product lifecycle management est l'activité qui consiste à créer et à entretenir les produits tout au long de leur cycle de vie. Cela va de la conception du cahier des charges jusqu'à la fin de vie effective du produit. Les étapes intermédiaires vont de la fabrication aux mises à jour du produit en passant par son marketing, son stockage ou encore sa distribution et le service client associé. En fait, il s'agit de la maitrise d'une série de logiciels utilisés dans la R&D tels que Enovia ou Windchill qui recueille toutes les données concernant un produit à toutes ses phases de vie. Le PLM permet donc aux entreprises de gérer des processus interservices complexes en coordonnant le travail d'équipes dispersées.
 
Le lean management n'est pas une compétence nouvelle car cette technique est déjà largement connue des ingénieurs. Il s'agit d'un technique de management datant de la fin des années 1980, inspirée du système de production de Toyota, et qui continue toutefois à susciter le débat. Aujourd'hui, le lean management est une compétence particulièrement recherchée car elle ne s'applique plus seulement aux chaînes de fabrication comme celles de l'industrie automobile mais également aux bureaux d'études, à la supply chain ou encore à la maintenance. L'article précise : " L’ingénieur maîtrisant cette compétence optimise donc l’exploitation des ressources productives d’une entreprise conduisant ainsi à une réduction des stocks, une meilleure utilisation des machines et des équipements, une économie de la surface de production, un usage optimal des ressources humaines. Une stratégie gagnante pour l’employeur qui réduit ses coûts de fabrication tout en améliorant la qualité de sa production."
 
Enfin, la robotique intelligente fait bien sûr référence aux robots très présents en usine, à la fois pour accélérer les cadences mais aussi pour gagner en précision. L'article prend l'exemple des cobots, les robots collaboratifs, qui démultiplient l'effort humain pour l’assister dans les tâches industrielles pénibles et répétitives. Que ce soit pour maitriser l'utilisation de ce type de robots ou pour travailler sur de nouveaux robots ou objets connectés destinés à être vendus au grand public, les ingénieurs sont déjà très sollicités en robotique intelligente.
 
Voir aussi le Guide réalisé par Expectra intitulé "Quelles compétences pour demain. Les métiers en évolution", publié en mars 2015.