Les Stratégies




27 Mars 2015

La Vie Claire, Biocoop et les autres distributeurs de produits bio semblent séduire de plus en plus de Français, préoccupés de "manger sain" sans forcément regarder trop à la dépense.


Les distributeurs bio ont le vent en poupe
Selon Claude Gruffat, le président de Biocoop a présenté dernièrement des résultats en croissance et à souligné l'attrait que représente aujourd'hui la consommation bio pour de nombreux Français : "88% en consomment au moins une fois par mois, et ils ne sont plus que 12% à ne jamais acheter de bio, contre 46% en 2003". La chaîne de magasins Biocoop compte 357 points de vente en France (dont 17 créations en 2014) et compte accélérer son développement en 2015, notamment en région parisienne. Biocoop a cru de 13% en 2014 avec un chiffre d'affaires de 657 millions d'euros.
 
La région parisienne représente un gros potentiel de développement pour les enseignes bio, le nombre de magasins ayant augmenté de 9% en 2014. Les concurrents de Biocoop sont également très prospères. Naturalia, l'enseigne du groupe Casino a annoncé de son côté une hausse de son chiffre d'affaires de plus de 10% et gère aujourd'hui 95 magasins.
 
Globalement, le marché du bio en France est en croissance d'environ 10%, à 5 milliards d'euros, selon l'aAgence Bio. Celle-ci évalue le marché à 6,7 milliards d'euros pour 2018. Les gros distributeurs cherchent eux aussi à capter une partie de ce marché, à l'instar de Carrefour qui teste actuellement deux magasins spécialisés "Carrefour Bio", en région parisienne. Auchan teste de son côté "Cœur de Nature" pour des clients aux moyens plus restreints. Selon Le Figaro : "C'est surtout Bio C'Bon qui surprend le plus les acteurs historiques du bio. Ce groupe intégré, qui ne communique pas ses chiffres, est passé de 4 à 58 points de vente entre 2009 et 2014. Il ouvre en ce moment deux à trois magasins par mois."
 
Enfin, les distributeurs essaient de se démarquer les uns les autres en adoptant des stratégies de communication distinctes. Les Echos rapportent que "La course aux mètres carrés se double d'une guerre de communication pour imposer son image de vrai défenseur de « la » bio comme disent les puristes. « Il y a les bio militants et les bio gourmands », estime Franck Poncet. Quand Naturalia ne prétend que démocratiser le bio, le rendre accessible et moderne, Biocoop développe un projet « politique », selon l'expression de son président, Claude Gruffat. La coopérative vend du bio, si possible français et, surtout, équitable (24 % des ventes)."