Cette nouvelle année est placée sous le signe des hausses en tous genres : taxes, salaires, allocations. Alors quelle nouvelle positive attitude prendre face à ses nouvelles mesures ?


2014 : une année stakhanoviste ou épicurienne ?
Stratégie de statut quo

« Bonne année, bonne santé, du travail, de l’argent et de l’amour ». Cette nouvelle année devrait sans doute inverser les rapports en priorisant l’amour et l’argent en premier. En effet, les augmentations touchent tout d’abord la TVA (Taxe à la Valeur Ajoutée) qui augmente pour le taux normal de 19.6 à 20%. Le RSA (Revenu de Solidarité Active) augmente de 1.3% pour frôler les 500€ pour un célibataire. Le SMIC augmente moins que le RSA, puisqu’il passe à 1445€ brut, soit une hausse de 1.1%.

Quel est le bon compte ? Aller travailler pour un salaire dans le poche d’à peine 1000€, alors que l’on peut toucher juste la moitié en ne faisant rien, en étant prioritaire pour accéder à un logement digne de ce nom, qui ne coûtera quasiment rien, sans impôt sur le revenu et dénué de toute dépense liée à un déplacement pour aller travailler. En effet, le prix du train augmente également.
Alors, pourquoi bouger ? Le prix du café au comptoir ne bougera pas beaucoup, voire pas du tout : la répercussion de la TVA devrait juste rogner les marges des cafetiers. S’ils sont également débit de tabac, leur chiffre d’affaires devrait augmenter, puisque le paquet de cigarette devrait en moyenne augmenter de 20 centimes.

Si vous êtes adeptes des restaurants, l’augmentation de trois points (TVA de 10%) devrait entamer le budget de manière conséquente.
Pas de quoi s’ennuyer, puisque les enfants sortiront plus tôt de l’école, et chercher un travail qui convienne aux horaires scolaires va relever du rêve.
Donc, si vous aimez aller au cinéma, ne fumez pas, ni ne buvez d’alcool, et que vous êtes en bonne santé. Vous avez des enfants sans être pacsé ou marié, la solution épicurienne vous tend les bras cette année.
Préparation d’un avenir serein certain

Et pourtant, les plaisirs de la vie sont soumis à des coûts. Et durablement, la voie dilettante n’assurera pas l’avenir, tant pour la retraite que pour les plaisirs secondaires. Sans revenus liés au travail, le lèche vitrine ne restera qu’une ballade sur les trottoirs ou dans les centres commerciaux. Pour rentrer, il faudra s’assurer que le porte-monnaie soit approvisionné.

Après le « travailler plus pour gagner plus » de l’ancien gouvernement, il n’est pas question de « travailler moins pour gagner moins ». Plus d’extra c’est vrai, puisque les heures supplémentaires ne sont plus exonérées de charges et non imposables. Néanmoins, le bon sens requiert de travailler même sous-employé pour au moins se valoriser et trouver sa place socialement.

Et le père du RSA (Revenu de Solidarité Active), Martin Hirsch, souhaite en finir depuis longtemps avec l’assistanat. Dans ce domaine, la volonté est unanime sans division par des partis politiques. Il est nécessaire de travailler et de valoriser le travail par une rémunération quelle qu’elle soit. M. Wauquiez de l’opposition souhaite également valoriser le travail et faire en sorte que les libertés sociales soient prééminentes. Le passage par la case chômage ne serait plus qu’un passage accidentel, un incident de parcours qui devrait être dédramatisé.
La solution serait donc de prendre du plaisir en société tout en travaillant. Bonne Année à tous les lecteurs de Core Business.