ORPEA SOUS PRESSION
 
Depuis la sortie du livre-enquête de Victor Castanet reprochant à Orpea des actes de négligence et de restrictions aux résidents de ses établissements, la société nage en eaux troubles malgré les dénégations de la directrice générale  de Korian qui répond dans un entretien aux Echos ne pas se reconnaitre dans les pratiques qui y sont alléguées.
 
Deux autres articles du Parisien parus lundi ont poussés la société à faire un démenti disant que le groupe Korian conteste avec vigueur les faits de maltraitance ou de rationnement alimentaire visés par ces articles. Au demeurant de tels propos - relayés par des avocats dont la déontologie impose pourtant la modération - revêtent un caractère diffamatoire dont le groupe Korian se réserve le droit de demander réparation devant les juridictions compétentes.

Le groupe Korian indique par ailleurs qu'il ne s'est vu notifié aucune plainte collective de familles. Si tel devait être le cas, Korian prendra connaissance du détail de chacun des griefs qui seraient formulés et les traitera avec la plus grande considération. Nous comprenons l'émotion que les familles peuvent ressentir dans de telles situations de fin de vie et veillons à apporter toujours la plus grande attention et transparence dans ces cas douloureux.

QUID DES CHANGEMENTS ?
 
Mirova, filiale d'Ostrum Asset Management, qui détient 3,90% du capital préconise la transformation du groupe de dépendance en société à mission. 
 
En atteste un extrait de la lettre ouverte où il est dit qu'Orpea  joue un rôle clé dans nos sociétés occidentales, d'autant que le service public n'est pas à ce jour en mesure de répondre aux besoins en matière d'accompagnement de la grande vieillesse. Du fait de son utilité sociale, Orpea est particulièrement adaptée à la transformation en société à mission.
 
D'autres changements sont attendus en matière de gouvernance, de RSE, des ressources humaines etc. De nouvelles révélations du Canard enchaîné ont faits leurs apparitions dernièrement. Elles visent l'ex directeur général Yves Le Masne qui aurait vendu ses 5.456 actions de la société juste après avoir appris la parution prochaine d'un livre mettant en cause la gestion des établissements du groupe.
 
Dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocat, il réfute vivement toute accusation de délit d'initié. Il assure que la vente d'"environ un tiers de (ses) actions" n'a "rien à voir avec le livre de M. Castanet, qui ne créait pas pour nous d'inquiétude particulière". Il précise qu'il n'avait "aucune raison" de céder davantage d'actions, "ayant pleinement confiance en l'avenir de la société".

Enième rebondissement dans cette affaire qui n'a fini de livrer tous ses secrets.