La tension est à son summum sur le marché des semi-conducteurs dans un contexte international marqué par une incertitude du lendemain. On fait des pieds et des mains. Les esprits fertiles ne chôment pas. Il faut trouver d’autres sources de revenus.
Broadcom prend les devants pour damer le pion à ses concurrents sur des marchés stratégiques en pleins développement. Le CEO de VMware se défend d’acquiescer l’effectivité d’une opération qui n’est rien d’autres que financière.


VMware va tomber dans l’escarcelle de Broadcom pour la bagatelle de 61 milliards de dollars
C’est devenu officiel le mastodonte des semi-conducteurs Broadcom a produit une offre de rachat sur VMware un autre géant des nouvelles technologies spécialisées dans les logiciels et services de Cloud et Datacenter qui assurent les infrastructures informatiques dans les banques, hôpitaux ou compagnies aériennes. C’est donc une rumeur qui courait depuis quelques semaines qui vient de se concrétiser. Dans le monde du tech, le deal serait l’une des plus importantes affaires de l’année car estimant VMware à 61 milliards de dollars.

L’on pourrait déduire que les nouvelles tensions au niveau mondial obligent les multinationales à fédérer leurs forces pour contrôler des marchés en pleine expansion. C’est donc ce qui explique ce rapprochement entre deux groupes américains.

Broadcom et VMware sont tous deux des ogres en matière de M&A, il y’a le rachat d’autres poids lourds, tels CA Technologies, Symantec pour le premier et de même côté VMware racheté par EMC puis par Dell. Le PDG de Broadcom Hock Tan est accusé à tort ou à raison d’être une personne Boulimique en matière d’acquisition depuis que sa societe de Singapour Avago a pris le contrôle de Broadcom en 2015. Ainsi, c’est donc de lui qu’émane le coup.

Déjà en 2017 Broadcom envisageait de racheter son concurrent Qualcomm pour la somme de 130 milliards de dollards mais ce processus d’acquisition avait été bloqué par le gouvernement du président Donal Trump. Ce dernier avait avancé qu’une telle opération porterait préjudice à la sécurité nationale vue que le siege de Broadcom se trouvait à Singapour.

Le projet de mariage cette fois ci est agrée par l’entrepreneur Michael Dell qui détient 40,2 % du capital de VMware, de même que la societe d’investissement Silver Lake qui en détient 10 %, rendant effectif le succès de l’opération.

Une opération purement capitalistique

Des analystes parmi tant d’autres y perçoivent une opération véritablement financière. Le CEO Raghuram sans complexe : « notre conseil d’administration a conclu que c’est un moyen plus efficace pour augmenter la valeur détenue par nos actionnaires en particuliers dans le climat économique incertain que nous vivons.

Broadcom propose aux actionnaires de VMware de recevoir 142,50 dollars par action ou 0, 2520 actions Broadcom par titre VMware, une répartition sera effectuée, ce qui amènera l’acquéreur à financer la moitié de l’opération en numérique et l’autre moitié en titre.

Un jeu de grands lourds

En s’octroyant VMware, il ambitionne de devenir pour les entreprises un prestataire global, avec la capacité de leur proposer à la fois ses semi-conducteurs et des infrastructures à distance. Le fabricant de semi-conducteurs, avec cette acquisition ambitionne cette fois d’étendre ses activités, une telle tendance à la diversification influence visiblement d’ailleurs les concurrents, à l’image de Samsung qui a annoncé cette semaine un très gros plan d’investissement de 356 milliards de dollars pour investir dans ses fabriques de puces électroniques mais également pour accélérer sur les biotechnologies.