L'institut d'études Xerfi a publié fin décembre dernier une étude sur le marché des voyages d'affaires. Principal enseignement : les entreprises ont toutes lancé un plan d'économie pour les voyages de leurs salariés et privilégient désormais les compagnies low-cost.


Voyages d'affaires moins chers et avènement des visioconférences en entreprise
L'institut Xerfi a enquêté auprès d'un échantillon représentatif d'entreprises françaises pour en arriver à la conclusion, la crise aidant, les entreprises cherchent désormais à réduire le coût des voyages d'affaires. De leur côté, les compagnies à bas coût tentent de séduire cette nouvelle clientèle en misant sur de nouveaux services.
 
Aujourd'hui, les transporteurs low cost gèrent 26% des dépenses aériennes des entreprises pour les voyages d'affaires de leurs collaborateurs, alors que ce chiffre n'était que de 10% en 2008. Autre facteur de réduction des coûts, les outils de gestion des dépenses que les salariés sont de plus en plus nombreux à utiliser : solutions de réservations automatisées et centralisées ou encore cartes de paiement professionnelles.
 
Ces nouveaux modes de consommation des voyages d'affaires sont parfaitement adoptées par les salariés de la génération Y qui sont particulièrement agiles pour trouver la meilleure offre, tout comme ils le feraient à titre personnel. Les entreprises s'ouvrent également au commerce collaboratif en profitant, par exemple, des offres professionnelles de Airbnb, lancées pendant l'été 2014.
 
Tous ces nouveaux usages menacent, selon Xerfi, les agences de voyage traditionnelles, ou Travel Management Companies (TMCs). Ces dernières doivent d'urgence se transformer et s'adapter en se positionnant davantage comme des partenaires en insistant sur les offres de services axés sur l'accompagnement des clients sur l'ensemble de la chaîne de valeur du voyage. Elles devront en outre opérer leur digitalisation et être accessibles sur mobiles tout comme mettre à disposition des outils de reporting.
 
A moyen terme, Xerfi prévoit un ralentissement de la croissance de ce secteur qui devrait toutefois progresser en 2015 de 2% en valeur pour atteindre 27,9 milliards d'euros (puis de 1% par an jusqu'en 2017 où il atteindra 28,5 milliards d'euros.).
 
A noter que les entreprises ont par ailleurs tendance à développer les solutions de visioconférence pour remplacer un certain nombre de déplacements de leurs salariés. Étant de moins en moins chère et de plus en plus fiable, cette solution gagne du terrain. Le premier argument jouant en faveur de la visioconférence, c'est son coût mais la dégradation des conditions de voyage lui permet aussi de séduire davantage. Enfin, en permettant d'enchaîner une réunion virtuelle à deux endroits distants de plusieurs milliers de kilomètres dans une même journée, elle s'impose comme un outil de gain de productivité. Enfin, son image moderne et son empreinte carbone très allégée séduisent de plus en plus.