Les Stratégies




17 Janvier 2014

Après s’être emparé de l’ordinateur, des smartphones, des tablettes, le géant californien conquiert la maison en rachetant Nest Labs pour 3.2 milliards de dollars.


Google à l’assaut de la maison
Domotique et internet

Comment ménager sa maison à distance ? Dans quelques temps, il n’y aura rien de plus simple avec sa tablette, son ordinateur ou son téléphone. C’est un problème de sécurité. Ce n’est pas politique mais plutôt pragmatique.
Cela permet sans doute d’éviter des catastrophes, comme celle en région parisienne où un samedi après-midi, Julie alla chercher ses enfants à un kilomètre de chez elle. Entre-temps, sa maison prend feu. Il ne reste plus rien. Il faudra à cette famille plus de dix huit mois pour retourner chez elle dans une maison complètement reconstruire. Alors, il aurait sans doute fallu que le problème se pose quelques années plus tard. L’application Google aurait prévenu son iphone d’un problème. Le détecteur de fumée se serait activé et avec une action de proximité, le feu aurait été contenu plutôt que de consumer toute la maison et tous les souvenirs.
Nest Labs reste une entreprise « connectée », qui commercialisé des détecteurs de fumée et des thermostats. En mettant la main sur cette technologie, Google met le pied dans la domotique. Au-delà des sécurités de l’habitation, celle des personnes est aussi d’actualité. Les alarmes peuvent être reliées avec des messages et des moyens précis : vidéo, son, interventions de bruits à distance, comme si vous y étiez, alors que seul les cambrioleurs par exemple se trouvent dans la maison.
Il ne s’agit pas d’un leurre, mais d’une présence virtuelle à tous les moments. Comment être tranquille loin et avoir l’esprit apaisé sans craindre toute dégradation de la maison ?
Le pilotage à distance sera à portée de mains : ouvrir et fermer les volets de son ipad, allumer la lumière, regarder si tout va bien à l’aide de webcams, ou encore alimenter les animaux de compagnie et les surveiller pour savoir s’ils vont bien. Tout cela risque d’être possible, grâce à une possibilité d’ubiquité virtuelle !

Une acquisition d’innovation au prix fort

Nest Labs est la seconde plus grosse acquisition de Google. Et le jeu en vaut la chandelle. Cette entreprise sait innover « à distance », et rendre virtuel pr le cloud ce qui est physique. C’est en quelque sorte une magie. C’est la raison pour laquelle Google a bien voulu débourser autant. Les possibilités de produits innovants sont immenses et les combinaisons avec le Net quasi infinies.
Il s’agit sans doute de pouvoir hiérarchiser de nouveaux systèmes ultra complexes et les ordonner. Google pour cela n’a pas acheté la programmation SysML, mais incontestablement, il devra se doter de compétences en modélisation des systèmes complexes pour relier un monde physique à un monde virtuel.
Or, les français sont très forts en modélisation des systèmes complexes, comme le CEA ou encore le CNRS. Alors, espérons que Google France puisse prendre la décision de travailler sur la décomplexification de la domotique par internet avec des leaders français.