Tester le potentiel commercial de l'économie collaborative, tel est l'objectif de Leroy Merlin qui veut, avec l'Américain Techshop installer un fab lab de 2 000 m2 en région parisienne à l'automne 2015.


Leroy Merlin et Techshop se lancent dans l'espace collaboratif de fabrication
L'enseigne phare de bricolage appartenant au groupe Adeo communique sur un espace plus grand et plus complet qu'un fab lab : un espace collaboratif de fabrication développé en partenariat avec Techshop qui occupera entre 1500 et 2000 m2. Ce dernier est une structure née aux Etats-Unis que l'on pourrait qualifier de fab lab privé. Son objectif est de déployer le concept d' "atelier-usine" d'un nouveau genre à travers le monde, à travers l'idée que n'importe qui ayant une idée d'objet ou d'invention doit être à même d'en réaliser un prototype. Techshop compte aujourd'hui 8 ateliers de ce type aux Etats-Unis.
 
On trouvera dans cet espace, qui sera installé dans un des magasins de la chaîne en Ile de France, une centaine de machines, des imprimantes 3D et des fraiseuses, des machines à bois, des machines à broder, des ponceuses, une cabine à peinture et bien sûr tout le petit outillage nécessaire. Leroy Merlin n'est pas "tout neuf" sur l'expérience "fab lab". L'enseigne a déjà testé le concept à Angers, dans un de ses magasins, et à sensibilisé de nombreux autres magasins grâce à l'organisation de démonstrations.
 
Stéphane Calmès, directeur du projet pour Leroy Merlin, argumente ainsi son partenariat avec Techshop : "TechShop est une enseigne plus commerciale. Nous sommes sur un modèle semi industriel, en accès au public moyennant un abonnement, avec un accompagnement". Le public visé par Leroy Merlin est le plus large possible (spécialistes ou non, jeunes, élèves architectes, bricoleurs amateurs ou spécialistes d'une technique...) et l'enseigne va dédier une vingtaine de salariés à ce projet. L'investissement inclut "l’aménagement et la location du lieu, ainsi que le parc de machines dont le coût est estimé à environ un million d’euros", selon Stéphane Calmès.
 
Le modèle associé à ce projet est directement calqué sur celui de Techshop : un abonnement mensuel qui inclut la mise à disposition des machines et l'accompagnement des équipes présentes. Les abonnements représenteront environ la moitié du chiffre d'affaires, le reste étant assuré par des cours et ateliers. A titre d'exemple, le montant de l'abonnement pratiqué par Techshop aux Etats-Unis est d'environ 100 dollars par personne et par mois.