Les Hommes




28 Mars 2014

L’ancien pilote de chasse Marc Vié va ouvrir le premier parc d’attractions autour du monde des avions, des airs. Un pari bien culotté


Un parc d’attraction dans les airs
Des fondations en ruines valorisées

Tout semble mieux tourner pour ne pas écrire bien tourner pour cet ancien parc d’attractions dans le sud de l’Alsace, Bioscope, destiné à la friche après de nombreux déboires. C’est Marc Vié, cet ancien pilote de chasse qui a souhaité reprendre ce parc qui a vite tourné à l’échec économique.

Situé à Ungersheim, près de Mulhouse, ce parc de vingt-cinq hectares n’aura accueilli que les deux tiers de ses prévisions en six ans. Les 500 000 visiteurs n’ont pas réussi à équilibrer les comptes. Les dettes du parc s’élevaient à 28 millions d’euros.

Le prince des airs, Marc Vié a donc décidé de reprendre cette vaste surface et transformer le lieu à son goût, et surtout à son idéal. La machine volante, tant dans l’esprit que physiquement pouvait être lancée.

Un pari osé

Michel Vié a redonné vie à ce parc avec deux montgolfières, des chaises volantes, un aérobar, des salles de cinémas, un Antonov 2 et bien d’autres surprises de haut vol. M. Vié a baptisé son parc d’attractions le « parc du petit Prince ». Rien de tel pour rêver dans les airs, mais aussi transporter les enfants dans un rêve à la fois poétique et physique. Il est certain que les vocations pour l’école de Salon de Provence vont augmenter à la sortie des visites qui commenceront dès le mois de juillet 2014.

Le parcours de Marc Vié est détonnant, avec une accélération digne d’un avion à réaction ou d’un homme avec plusieurs fusées aux fesses un peu plus vulgairement… Le plus jeune pilote de chasse de France sur porte-avion était âgé de vingt ans. Vingt-deux ans plus tard, il réalise son rêve après être passé par l’ingénierie chez Altran, l’avionique chez Faceo, une filiale de Thales et de Cegelec, puis dans la gestion de parc immobilier de loisirs chez Serge Trigano.

Avec tout ce passé, on se demande pourquoi ce parc ne s’est pas ouvert à Buc au sud de Versailles, là où Blériot a mis au point ses folles machines. Mais pour ce pilote oenophile, l’Alsace fut sa maîtresse hédoniste. Même si « boire ou conduire il faut choisir », les deux sont possibles de manière séquentielle. Michel Vié a racheté la maison de négoce Martin Schaetzel à Ammerschwihr qu’il a bien retapé pour ensuite le revendre et créer le parc du Petit Prince. Espérons que cette nouvelle aventure ne finisse pas comme Saint Exupéry. Les ressources de Michel Vié sont immenses, et toute la France devrait se concentrer dans le Haut-Rhin cet été pour plébisciter ce parc tout à fait innovant.