Les bus long courrier de la SNCF continuent à accumuler les pertes après 2 ans d'exploitation. Et même si cette filiale n'est pas programmée pour être rentable avant 2016, le déficit de 25 millions d'euros pèse très lourd.


iDBus : Pourquoi la filiale de la SNCF tarde à décoller ?
iDBUS est une filiale de la SNCF spécialisée dans le transport par autocar en France et en Europe. Les villes actuellement desservies sont Aix-en-Provence, Amsterdam, Bruxelles, Gènes, Lille, Londres, Lyon, Marseille, Milan, Nice, Paris, l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et Turin.
 
Il reste encore deux exercices comptables à la SNCF pour tenter d'atteindre le point d'équilibre pour sa filiale de trajets longue distance en bus. Elle explique les pertes par la nécessité d'investissements très lourds pour mettre en oeuvre la flotte de bus et par le contexte, à savoir un environnement extrêmement concurrentiel.
 
Pour autant, le chiffre d'affaires n'est pas resté au point mort. Il s'est élevé à 2 millions d'euros en 2012, année du lancement du service et a progressé jusqu'à 12,7 millions d'euros en 2013. Et pour 2014, la direction de la SNCF se dit confiante, grâce à des premiers résultats montrant que le taux d'occupation a bien décollé en passant de 40 à 70% et que le nombre de passagers a augmenté de 80% par rapport à la même période en 2013. On octobre, iDBus devrait passer le cap de 1 million de passagers transportés. De quoi encourager la direction à ne pas baisser les bras et à réaliser de nouveaux investissements. La SNCF prévoit d'ores et déjà d'ouvrir de nouvelles lignes, plus précisément dans le sud de la France.
 
"Les Echos" rappellent que iDBus, tout comme son principal concurrent Eurolines, sont encore entravés par la réglementation du secteur qui devait être allégée depuis plusieurs mois. Selon le quotidien, "le marché est libéralisé sur les liaisons internationales, mais reste cadenassé par une réglementation contraignante sur les lignes domestiques, qui limite notamment le nombre de passagers entre deux villes françaises." Le Gouvernement a annoncé la suppression de ces contraintes pour fin novembre, ce qui permettrait enfin à la France d'être au même niveau potentiel de compétitivité que les autres pays. Toujours est-il que la SNCF croit en son modèle qui a ceci de particulier, selon Les Echos,  qu'il est le seul "du marché à opérer avec sa propre flotte de bus et ses salariés, là où les concurrents passent des accords avec des sous-traitants locaux."