Jean-Marc Janaillac a rendu public le nouveau projet d’Air France dont la plus grande surprise est la naissance en son sein d’une nouvelle compagnie chargée d’effectuer des vols courts et long-courrier. A cela. Il faudrait ajouter qu’elle pratiquera une politique des couts réduits sans pour autant être low cost.
Attendu après plusieurs mois de conflits au sein d’Air France-KLM, le projet du nouveau PDG est enfin connu : « Trust Together » c’est son nom. Il a pour but de redynamiser la croissance de la compagnie. En prime de ce projet, la création par Air France d’une compagnie court et long-courrier qui pratiquera des couts réduits sans toutefois fois être une compagnie low cost. Le but étant de reprendre les lignes délaissées par Air France y compris celles jugées peu rentables.


Une nouvelle compagnie à coûts réduits, telle est l’idée d’Air France pour redynamiser sa croissance
Pratiquez des couts bas sans être low cost

En attendant des nouvelles révélations, « Boost » sera le nom de code de cette nouvelle compagnie, comme pour représenter ce qu’on attend d’elle : impulser la nouvelle dynamique de croissance d’Air France. A l’inverse des stewards et des hôtesses qui seront recrutés de façon externe, les pilotes quant à eux seront ceux d’Air France mais avec des modalités bien spécifiques comme avec ceux de Transavia.
Bien que les coûts soient réduits, le service demeurera celui de Air France avec au sein de ces vols, toutes les classes distinctes, économique et affaires.

De plus, elle envisage d’utiliser des avions assez performants comme des Airbus A350 avec, pour d’ici à 2020, une dizaine d’avions en perspectives. L’objectif de la nouvelle compagnie, atteindre les 10% des lignes long-courrier d’Air France d’ici 2020 avec plus de 30% des nouvelles lignes qui seront ouvertes et le reste, essentiellement des lignes préalablement abandonnées par Air France.
 

Un projet qui va booster Air France

Depuis plusieurs moments, la desserte Roissy-Charles-De-Gaulles est devenue pour Air France une desserte à pertes financières assez remarquables. A ce titre, « Booster » desservira cette aéroport à bas coûts, dans l’optique de s’aligner face aux compagnies low cost européennes. « Booster » devrait s’emparer de 20% des vols moyen-courrier d’Air France sur cette desserte.

La naissance de Booster permettra à Transavia d’opérer des vols sur les lignes intérieures de France et Hollande. Mais cette situation aura aussi pour effet, pour Air France, d’arrêter l’implantation de Transavia en Europe. Ces changements entrepris ont pour objectif d’accélérer la croissance d’Air France sans augmenter ses coûts d’exploitation.
 

Avant d’en arriver là, il faudrait négocier

Pour que Booster démarre ses activités moyen-courrier à l’hiver 2017 et long-courrier à l’été 2018,  il va falloir que des accords soient signés avec les différents syndicats. A la fin du comité central, quelques voix se sont fait entendre.

Béatrice Lestic, SG de la CFDT : « ce projet a lieu d’être car les salariés souhaitent du changement. Mais toutefois, nous restons prudents quant aux mesures d’accompagnement. »
Le SNPL aussi s’est exprimé en trouvant le projet positif et porteur : « le plus important c’est qu’il y a un projet positif, une nouvelle stratégie et des objectifs de la part d’un nouveau dirigeant ».