Analyses




2 Décembre 2013

La Chine reste le premier producteur mondial de riz. Et pourtant ce pays continent importe de plus en plus de riz, base de l’alimentation en Asie. En France, il existe le riz méditerranéen de Camargue. Pourrait-il s’exporter facilement ?


Plus on est de fou et moins y’a de riz
Un cours du riz très important

Il faut savoir que la plupart des pays, notamment d’Asie, dont la nourriture de base est le riz ne sont pas forcément autosuffisants. Alors, le commerce international va bon train avec un cours du riz tout aussi important que le cours du blé en France pour produire de la farine, et donc du pain, aliment de base en Occident.
Et tout dernièrement, le cours du riz en Thaïlande s’est envolé avec un cours deux fois plus élevé qu’à l’habitude. En effet, les paysans ont exigé une réévaluation de leurs ventes, compte-tenu de leurs conditions de vie précaires. Finalement le gouvernement du pays a cédé. Hélas, compte-tenu du prix très élevé, le pays se retrouve avec un stock de riz sur les bras.
Logiquement, il faudra attendre que les riz de qualité identique soient vendus sur la place internationale pour vendre ce riz Thai au prix bien élevé.
Il ne devrait pas y avoir de problème : le riz ne devrait pas être perdu ni bradé à perte compte-tenu de la demande croissante de ric au niveau mondial. L’Inde et le Chine restent des continents extrêmement peuplés qui ont un besoin vital de cette plante monocotylédone.

Une place pour le riz Camarguais ?

Situé dans les Bouches du Rhône entre les deux bras du fleuve Rhône, les plantations de riz nées au XVIe siècle dans cette portion de territoire Provençal représentent à peine 18 000 hectares. La France n’est que le 5e producteur de riz européen. L’Italie est première avec une produntino quinze fois plus élevée que dans l’hexagone.
La Camargue produit un riz tout à fait spécifique, qui pourrait être qualifié d’endémique. Les variétés sont importantes, du riz rond de base en passant par le riz long jusqu’à un riz tout à fait particulier, tout à fait inconnu, mais pour le plus commun des français : le riz rouge.
Et lorsque vous vous rendez dans un supermarché, vous avez davantage de choix pour prendre un riz d’origine asiatique, déjà mature sur le marché avec une segmentation marketing bien présente, alors que le riz de Camargue peut sembler inexistant. Il n’est pas à confondre avec le riz de Méditerranée, commercialisé par une grande marque d’agroalimentaire, dont la provenance peut également venir d’Italie ou d’Espagne (région d’El Saler, non loin de Valence).
Alors difficile de se faire une place pour les plus grandes marques de riz Camarguais, comme Canavere ou Grand Badon. Il est vrai que les prix de vente sont bien plus élevés que les riz classiques d’Asie, souvent bas de gamme, et parfumés pour pallier un problème de dégustation.
Le riz rouge, peu connu reste un produit marginal, mais phare de la Camargue, qui typiquement sert à des recettes locales. Aussi, son exportation reste bien faible. Même en période de pénurie, il serait bien peu probable que le riz de Camargue s’exporte en masse vers les pays d’Asie, compte tenu de la faible production et d’un goût trop peu adapté à l’Asie, mais on ne sait jamais avec le marketing de luxe et le savoir-faire français.