Les Stratégies




6 Septembre 2013

Le plus grand éditeur de logiciel informatique du moment a dû réviser sa politique concernant les droits réservés aux utilisateurs sur la dernière mouture de sa suite bureautique vedette : Microsoft Office 2013.


Microsoft assouplit sa politique de DRM
L'histoire remonte au cours du lancement du logiciel, les annonces émanant de la firme de Redmond étaient alors explicites et surtout catégoriques : Office 2013 a été créé pour être lié à une seule et unique machine. Dès lors, la grogne se fait ressentir chez le plus grand nombre et les commentaires issus de blogs et autres communautés virtuelles ont rapidement amplifié ce mécontentement naissant. À la vue de cette insatisfaction, Microsoft a finalement décidé de faire machine arrière. Le transfert d'une licence d'Office 2013 d'une machine à l'autre sera désormais faisable, mais uniquement sous certaines conditions.

Office 2013, une suite bureautique attendue de longue date

2013 est une année riche en nouveautés. Dans le domaine de l'informatique, cette période est celle de la sortie de la très attendue mouture de Microsoft Office, la suite bureautique la plus prisée au monde. Mais voilà, mis à part les nouveautés qui seront intégrées dans le logiciel en lui-même, l'éditeur californien a également décidé de transformer la politique de DRM qui le concerne. Une intense campagne d'informations entoure ainsi ce changement particulier, au-delà des annonces promotionnelles mettant en valeur le nouveau produit et ses fonctionnalités innovantes. Le lancement d'Office 2013 se déroule en grandes pompes, et en parallèle, les utilisateurs, fidèles, comme néophytes, sont tenus au courant des différents types de licences. De prime abord, la nouvelle version d'Office se décline selon deux principaux types de licences. Le premier, Office 365, est une formule dédiée aux utilisateurs intéressés par les abonnements ou la location. La seconde quant à elle, Office 2013, est destinée à ceux qui désirent une version boîte du logiciel, avec une licence perpétuelle destinée à une machine unique.

Des restrictions inattendues sur la licence définitive

Globalement, Office 365 permet à ceux qui y ont souscrit de profiter des fonctionnalités du logiciel sur un nombre déterminé d'ordinateurs, et cela, pendant un temps limité. Par exemple, la formule dite Famille Premium offre la possibilité d'utiliser la nouvelle version de la suite bureautique sur 5 PC et/ou Mac pendant un an, moyennant 99 euros. Sont compris dans cette offre un espace supplémentaire sur Skydrive ou des minutes de communication sur Skype, entre autres. Pour 79 euros, la formule Étudiant convient pour sa part à une utilisation du logiciel sur 2 ordinateurs pour une période de 4 ans. Pour ce qui est de la formule perpétuelle, cette fois désignée par Office 2013, l'offre est tout ce qu'il y a de plus classique. En déboursant une somme oscillant entre 139 euros et 539 euros selon la version (Famille et Étudiant, Standard, Professionnel, etc), le propriétaire acquiert une licence pour une seule machine, mais pour une durée illimitée. Jusque-là, tout semble habituel, sauf que Microsoft a annoncé au sein de ses clauses que le transfert de cette licence définitive vers un autre ordinateur ou un autre utilisateur sera désormais impossible pour n'importe quelle situation.

Microsoft revoit sa position en raison de la déception du public

Cette dernière précision émise par la firme de Redmond dans sa licence d'Office a rapidement suscité de nombreuses interrogations de la part des utilisateurs. Quid alors si la machine tombe en panne ? La revente sur le marché de l'occasion d'une licence perpétuelle est-elle donc désormais interdite ? S'il advenait qu'un ordinateur sur lequel Office 2013 est installé tombe en panne, l'utilisateur n'aura aucun autre recours que de se procurer une nouvelle licence, répond l'éditeur. Et pour ce qui est de la revente d'une version perpétuelle, cette nouvelle politique de DRM en annihile définitivement tout espoir. Ces conditions drastiques ont dès lors engendré une vague de mécontentement chez les observateurs. D'une seule voix, les commentaires fustigent la volonté camouflée de Microsoft d'aiguiller les utilisateurs vers les formules d'abonnement d'Office 365. De plus en plus, les alternatives moins contraignantes comme LibreOffice ou GoogleDocs se font alors remarquer sur la toile. La réactivité de l'éditeur est dès lors prompte : pour échapper de peu au boycottage des utilisateurs, un assouplissement des conditions s'avère incontournable. Aussitôt, Microsoft a revu ses positions : la licence Office 2013 sera à nouveau transférable d'un ordinateur à l'autre. Toutefois, des conditions sont requises pour la validité de cette opération. Le transfert n'est réalisable qu'une fois tous les 90 jours par exemple, et il est notamment indispensable de désinstaller le logiciel sur le premier ordinateur avant de l'installer sur le second.