La décision a été rendue officielle par un communiqué du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) qui informe la signature future du projet d’accord établit par la direction d’Aire France, visant à créer une compagnie à coûts réduits. Boost, a pour vocation d’aider Air France à combler le gap enregistré dans le marché du long-courrier afin de pouvoir recoller au peloton de tête.


Le projet Boost a été validé par les pilotes d’Air France, compagnie à coûts réduits
Définition des objectifs majeurs

Sans la collaboration des pilotes d’Air France, ce projet novateur ne pouvait pas voir le jour. À l’issu d’un référendum où le OUI la remporté à près de 78,2 %, la direction de la structure forte de l’aval des stewards et autres hôtesses semble avoir les coudées franches pour procéder à la reconquête des terrains perdus. L’objectif consistera avec la création d’une compagnie à coûts réduits compris entre 15 et 18 % à apporter un souffle nouveau aux lignes souffrant d’un lourd déficit en débloquant pour l’occasion une flotte composée de 28 appareils sera aménagée afin de dissuader les craintes des syndicalistes. 

Le nom et les destinations de la future toute nouvelle compagnie ne tarderont pas à être communiqués selon le directeur des ressources humaines de la société d’aviation française, Gilles Gateau. Ce dernier a laissé entendre lors d’une conférence téléphonique que la création de la compagnie aura pour but de maintenir dans le groupe les lignes qui enregistrent le moins de résultats sous l’effet de la très forte concurrence surtout avec les compagnies aériennes issues de la région du Golf. Pour ceux qui pensaient à un remplacement des lignes d’Air France, la donne semble être tout autre. 
La direction souhaite lancer sa première flotte destinée aux vols moyen-courriers cet hiver, suivie du lancement de ses vols long-courriers l’été prochain. Pendant ce temps, le groupe ambitionne de procéder à un recrutement annuel de 250 pilotes d’ici 2020. Ces recrutements concernent essentiellement la marque Air France afin de pouvoir combler le gap occasionné par les départs naturels.

Booster la part d'activité d'Air France

Les avantages que draine l’accord sont conséquents, d’autant plus qu’il entérine des clauses qui exemptent la nouvelle compagnie booste certes, mais qui sont perçus comme des efforts de productivité chiffrés à quelque 40 millions d’euros chaque an. Ce qui permettra du boucher le trou creusé par l’ancien plan de restructuration « Transform 2015 » et qui était la principale source de désaccord entre la direction et les syndicats de pilotes.

L’autre avantage consiste à la création d’une clause technique, incontournable pour assurer la viscosité dans les relations entre Air France et KLM. Il en découlera une hausse de la part des heures de vol effectuées par Air France et la nouvelle compagnie Boost qui se verra réévaluer à hauteur de 61% en 2025-2026 contre 58% en 2017-2018. Une telle reconfiguration financière aura pour objectif de réajuster le partage de l’activité des parties néerlandaises et françaises constituant le groupe afin de pouvoir faire scintiller l’accord fusionnel initial. Du côté des actionnaires néerlandaises, la requête maîtresse des pilotes d’Air France fait froid dans le dos. Une situation qui contraint Jean Marc Janaillac, président directeur général d’Air France-KLM à monter au créneau pour expliquer à ces derniers que les intentions de la nouvelle compagnie Boost n’étaient aucunement celles d’obstruer à la croissance de KLM.

En attendant la publication de ses résultats semestriels le 28 juillet prochain, Air France-KLM, enregistre déjà une hausse de 2,28% à 13,66 euros vers 14h 40, soit la 3e hausse la plus forte de l’indice SBF120 (+0,01 %). À rappeler que le titre du groupe a rebondi de 164% depuis le début de l’année pendant de temps, il affiche 9% au niveau de l’indice. Pendant ce temps le président-directeur général de la structure informe lui sur une tendance positive en termes de fréquentation lors du second trimestre, mais se permet quand même de marquer quelques inquiétudes liées aux contrôles aux frontières dans les aéroports de Roissy et d’Orly.