La BPCE fait de nouvelles annonces sur pour cette année ce mardi. Parmi les nouveautés, elle parle de son entrée dans le secteur de la banque en ligne, d’un plan de digitalisation de son activité et de réduction de ses dépenses via la liquidation de 5% de ses agences entre autres. Son plan d’action est étalé pour d’ici à 2020.


Grands changements pour la BPCE : nouvelles technologies, économies et fermeture d’agences
La réduction du nombre d’agences, des emplois et des coûts

François Pérol, directeur général de la BPCE, regroupant banques populaires et caisses d’épargne, annonce un chiffre de 400 environs pour le nombre de locaux qui seront fermés dans les trois ans à venir. Il explique que le groupe financier compte regrouper ses agences en zone urbaine et renouveler leur format en rapport à une clientèle bien donnée par exemple comme les entrepreneurs ou encore par la catégorie de l’activité, par exemple le prêt immobilier. En remarquant une certaine baisse des visites des clients dans les agences, le groupe mutualiste cherche à accélérer la transition vers le service en ligne, actuellement à 11% de ventes pour atteindre les 40% pour 2020. Il compte notamment sur le développement et la vulgarisation de la signature électronique.

Concernant les emplois, le groupe compte se baser sur la pyramide des âges et François Pérol annonce qu’environs, sur trois postes libérés, juste deux, ou moins, seront remplacés, selon les calculs faits sur les 11000 prévus dans les trois années suivantes, avec le faible taux d’intérêt historique auquel doit faire face le secteur bancaire. Toujours pour sa stratégie de réduction de dépenses, BPCE tente plusieurs synergies de dépenses soit avec le regroupement de différents métiers, soit par la fusion d’institutions régionales. Ces actions pourraient mener à des économies importantes sur les fonctions de support ou de siège. Dans son programme, le groupe compte faire un milliards d’euros d’économies environs pour 2020 et établit déjà un bon départ avec Natixis, sa banque d’affaires, 250 millions d’euros compris dans ce programme.
 

Une réussite ? Pas pour tout le monde

Ce sont bien les mots du directeur François Pérol. Cependant, il maintient que le groupe pourrait tirer son épingle avec le modèle disruptif de Fidor. Effectivement, le groupe annonce le lancement de Fidor Bank pour 2017, son activité de banque en ligne pour le marché français. Une action qui intervient alors que le secteur est troublé par une certaine rupture sur les tarifs prédite par Orange ainsi que la mise en marche de la loi Macron fluidifiant mieux la mobilité des clients. BPCE lève des fonds importants pour plus d’efficacité de gains : 790 millions d’euros dont Natixis obtiendra dans les 220 millions, en dehors des investissements de 750 millions redirigés vers la digitalisation.

Le groupe rattrape ainsi son retard vu qu’il y a peu, il représentait le seul grand groupe sans filiation de services en ligne et compte établir Fidor dans tout le marché européen pour 2020. Il avance dans ses objectifs avec notamment avec les services de paiement Apple Pay ou « Chief Digital Officer » de la SNCF pour ses opérations. Pour les opérations de fusion et acquisitions, BPCE compte entre autres E-Cotiz pour les flux financiers des associations, Depopass pour les grandes sommes de paiements par des particuliers et lepotcommun.fr avec une cagnotte en ligne.