Les Stratégies




14 Mars 2014

Pourquoi, même en période électorale les stades et les équipes de foot peuvent être au cœur du sujet ? Quelles sont les influences de ces postes à grosse et même astronomique dépense ?


Filière foot : l'intérêt de financer
Au cœur des municipales

La médiatisation de l’affaire du stade vélodrome à Marseille est au cœur des préoccupations des habitants de la cité phocéenne. L’actuel maire Jean-Claude Gaudin a tout fait pour moderniser ce stade mythique. Le chantier n’est d’ailleurs pas encore terminé. Pour les élections municipales, son principal rival Patrick Menucci, estime que le stade est un véritable gouffre financier et que vendre ce petit bijou rapportera non seulement de l’argent mais surtout fera faire des économies sur les dépenses à venir.

De la même manière, à Paris, les opérations pour le parc des Princes ou encore le stade de France pourraient rapporter substantiellement quelques économies non négligeables.

Intérêt pour le public

Ce dont il faut s’apercevoir s’avère très simpleavec cette question : quelle liberté reste-t-il si la population ne peut plus se divertir et ne plus aller librement s’évader sur un terrain de sport municipal ?
L’ambiguïté semble palpable lorsque l’on peut en parler dans les mairies ou encore aux affaires sociales. C’est en tous les cas un sujet de convoitise lorsque l’on voit les grandes villes du monde se battre pour accueillir la coupe du monde de football. Certes la coupe est pleine en cas de réussite, mais les caisses sont vite vides.
Ce déferlement de passion pour le football donne en tous les cas un sentiment d’unité pour le pays, et ce n’aurait pas été un luxe pour la France de l’accueillir en 2016…

Modes de financement

L’Etat participe très peu à la construction et à l’entretien des stades de football. Par contre, les collectivités territoriales participent bien largement à de telles opérations organisées avec des Partenariats Public Privé (PPP). Difficile de le savoir, mais depuis 2007, les collectivités auraient ainsi financé plus d’un milliard et demi d’euros dans les stades de football.
Or ces partenariats permettent d’étaler la dette sur parfois un quart ou un demi-siècle. En contrepartie, les municipalités perçoivent des loyers substantiels, et les industriels de la construction se frottent les mains d’opérations très profitables.
C’est la raison pour laquelle, les représentants et les élus des collectivités sont très courtisés par le monde du BTP, afin de faire en sorte de valider le meilleur prix (pas pour tout le monde) à ce décideur.

Les financements publics vont ainsi bon train, et les entrepreneurs proches des élus, et pas toujours municipaux, peuvent emporter la mise facilement. Certains intermédiaires en profitent pour chiper quelques billets par ci par là, et le tour est joué.
Le financement des stades pourrait rester public, car c’est à la population d’en avoir la jouissance, encore faut-il que le projet aussi bien économique qu’opérationnel soit une réussite pour tous.